La maladie d'Alzheimer

      A. De quoi s'agit-il ?


      La maladie d’Alzheimer a été décrite à l’origine par le médecin allemand Alois Alzheimer en 1906.



Il s’agit d’une maladie neurodégénérative, c’est-à-dire qu’il y a une perte progressive des neurones : la personne atteinte perd de façon progressive et irréversible ses fonctions cognitives, comme la mémoire. C’est la forme de démence la plus fréquente chez l’être humain, cependant le sondage que nous avons réalisé nous indique que peu de personnes savent précisément définir cette maladie même s'ils connaissent quelqu'un d'atteint.
De nos jours, il n’existe pas de traitement contre cette maladie mais certains peuvent retarder sa progression.
Nous traiterons principalement les formes sporadiques de l'Alzheimer, représentant la majorité des maladies, mais il existe également des formes dites « familiales ».


      Il est assez difficile de distinguer les premiers stades d'une démence d'un vieillissement normal, car en effet les premiers symptômes apparaissent graduellement. La maladie d'Alzheimer est divisée en trois grandes phases, le stade léger, modéré et avancé ; cependant, les transitions entre les stades ainsi que leurs symptômes peuvent varier d'une personne à l'autre. Tout d'abord, lors du stade léger, on observe principalement des oublis du quotidien bénins, ainsi que des problèmes de concentration, d'orientation... L'humeur et le comportement peuvent commencer à être affectés également. Les souvenirs anciens sont plutôt préservés à ce stade, au contraire ce sont les choses les plus récemment apprises qui sont oubliées.

Ensuite, il y a le stade modéré, où les capacités mentales et physiques de la personne atteinte se détériorent : les pertes de mémoire s'aggravent, et la confusion et la perte du sens de l'orientation spatio-temporelle nécessiteront également qu'on l'aide pour de nombreuses tâches quotidiennes. La personne peut avoir des troubles du langage aussi, des difficultés à tenir une conversation.

Enfin, lorsque la maladie a atteint le stade sévère, la personne n'a plus les capacités de communiquer de façon sensée, de prendre soin d'elle-même, ou encore de se souvenir, par exemple de ses proches... Elle perd la maîtrise de ses fonctions corporelles, elle nécessite donc des soins jour et nuit. L'espérance de vie d'une personne atteinte de l'Alzheimer est de 8 à 12 ans en moyenne, mais cela varie en fonction de l'âge auquel a été diagnostiqué la démence et de l'état de santé général de l'individu.


      La perte de neurones progressive entraîne divers effets que l’on appelle les 4 A (A = privatif) :
Il y a tout d’abord l’Amnésie, donc les troubles de la mémoires. Ensuite, il y a l’Aphasie, c'est-à-dire les troubles du langage. Il y a également l’Apraxie, l'incapacité à exécuter des gestes, puis l’Agnosie, qui est la difficulté à reconnaître les gens, les objets et les personnes proches, entraînant ainsi des changements d’humeur et des comportements brusques. 





      B. L'origine de la maladie


      Bien que l'origine de la maladie soit encore floue, de nombreuses études ont montré qu'il existe des facteurs favorisant l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Le principal est l'âge : la plupart des personnes atteintes ont plus de 65 ans, et aucun adolescent n'est atteint. Mais il en existe de nombreux autres, tels que le sexe féminin : les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes au delà de 65 ans. Il y a aussi le bas niveau d'études, le tabagisme car même si le tabac a longtemps été considéré comme protecteur de récentes études prouvent le contraire, le diabète, des niveaux élevés de cholestérol, l'hypertension artérielle, le stress, les accidents cérébraux vasculaires (AVC), les traumatismes crâniens graves... On observe également de plus en plus que les somnifères pris sur le long terme peuvent influencer sur l'apparition de la maladie.
Des personnes ayant un proche atteint ont plus de chances de développer la maladie mais il y a seulement une minorité de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer pour lesquelles l'origine de la maladie est uniquement génétique, c'est la forme « familiale ».


Grâce aux nombreuses recherches, notamment afin de trouver un traitement futur contre la maladie d’Alzheimer, les chercheurs ont admis l’hypothèse que les plaques amyloïdes et la dégénérescence neurofibrillaire seraient à l’origine de cette maladie.





La maladie d'Alzheimer à l'échelle cellulaire



  1. Les caractéristiques du cerveau des personnes atteintes

       La maladie d'Alzheimer est une forme de démence entraînant le déclin progressif de plusieurs fonctions cognitives chez la personne malade.
Elle est associée à deux types de lésions dans le cortex cérébral, on retrouve les plaques amyloïdes, entre les neurones, ainsi que la dégénérescence neurofibrillaire, à l'intérieur des neurones. Ce sont des amas de protéines qui se forment lorsque l'on vieillit, mais elles sont cependant présentes en beaucoup plus grande quantité chez quelqu'un atteint de la maladie d'Alzheimer.


Les plaques amyloïdes sont des dépôts d'une protéine, la bêta-amyloide : elle est chimiquement adhésive et s'agglutine progressivement pour ensuite former les plaques. Elle provient d'une autre protéine, plus grosse, nommée APP, présente dans la membrane entourant les cellules nerveuses saines. D'après certains chercheurs, la bêta-amyloide deviendrait toxique pour les cellules nerveuses quand elle atteint des concentrations trop élevées dans les plaques. Les plaques activeraient une réaction inflammatoire entraînant la mort du neurone.





La formation des plaques amyloïdes




Concernant la dégénérescence neurofibrillaire, elle est due à une protéine devenue anormale à l'intérieur des neurones. En effet, la protéine tau est la protéine qui permet le transport des nutriments, des organites cellulaires et des autres matériaux essentiels dans les neurones. Cependant, chez les personnes souffrant d'Alzheimer, les protéines tau se transforment en filaments formant des enchevêtrements, les éléments essentiels à la survie du neurone ne peuvent donc plus circuler correctement. Les terminaisons nerveuses se trouvant au bout de l'axone, qui conduit l'influx nerveux, seront les premières à dégénérer suite au manque d'approvisionnement, donc la communication avec les neurones suivants dans le circuit sera diminuée, puis entièrement coupée lorsque le neurone entier dégénérera. C'est donc cela qui est ce qui est appelé dégénérescence neurofibrillaire.





La dégénérescence neurofibrillaire




Sources:

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